La Fabrique du livre
Genèse
« Parce qu’il faut bien en dire quelque chose… pour continuer et avancer… »
Pendant trois ans nous avons collaboré avec Joël Kerouanton autour de sa proposition du Livre imaginaire. De l’idée initiale nous n’avons cessé de donner aux rencontres publiques un cadre de fonctionnement et contribué à définir des règles permettant plus justement l’expression du public et la construction du livre. Contribué à déterminer au plus juste la place et la fonction « du faux auteur » et des deux animateurs.
Nous sommes passés peu à peu d’une formule expérimentale, peu usitée, à une proposition mieux définie qui a connu à ce jour une trentaine de réalisations dans les milieux les plus divers, médiathèque, festival littéraire, scolaire…
C’est ainsi qu’est née également la proposition pour chaque participant d’écrire une quatrième de couverture. Somme d’écrits que nous utilisions pour réaliser une quatrième de couverture synthétique. Nous donnions ainsi un début de forme concrète à ces rencontres de construction collective, avec la réalisation d’une jaquette du livre imaginaire construit collectivement.
S’éloignant plus encore de la proposition initiale nous avons mis en place des séances à partir de thématique. Il ne fut donc pas surprenant que nous arrivions au bout de cette expérience à la possibilité de la réalisation concrète d’un livre. De l’imaginaire au réel.
La première concrétisation de cette évolution du projet, de l’imaginaire au réel en aura été Sakado, un livre illustré et réalisé à la demande de la Métropole de Nantes dans le cadre d’un colloque sur la longévité en 2019. C’est ce rapport évolutif, de l’imaginaire à la réalité qui explique ce qui nous a amenés à cesser, à sa demande, notre collaboration avec Joël Kerouanton.
Il y avait le choix entre se contenter d’une expérience autour du faux-semblant. En se limitant à une expérience qui donne l’illusion d’une vraie rencontre littéraire (allant jusqu’au souci des bouteilles d’eau). Et se suffire donc d’une sorte d’écrit de plusieurs pages relatant l’expérience. Ou bien mener au plus concret ces rencontres dans le cadre de principes que nous avons patiemment définies. C’est cette réflexion qui préside à la création de la Fabrique du livre.