AUGUSTIN SANS NOM
Théâtre contemporain à partir de l’œuvre de Molière
Durée : 1h15
Public : Tout public
« Augustin, je ferai de toi le personnage principal de l’une de mes pièces ».
Promesse non tenue par Molière... Alors, depuis la mort de l’illustre auteur, Augustin (… ) erre de pièce en pièce à la découverte des gens de sa famille. Ses déambulations nous conduisent au cœur de l’œuvre de Molière. Peut-être dans le temps présent rencontrera-t-il l’auteur qui enfin lui donnera une existence littéraire.
En représentation...
16 et 31 mai - Nantes (44)
Le point de vue de Raphaël Magnin, interprète
C'est l'histoire d'Augustin, un personnage frustré et abandonné par son maître Molière qui devait lui donner une existence, et de sa quête de trouver enfin son identité théâtrale avec la complicité du public. Il n'en faut pas plus au spectateur pour plonger avec lui dans cette traversée de l’œuvre de Jean Baptiste Poquelin.
Cette simplicité est une des forces : on ne cherche pas à défendre un propos ou une idée. On demande juste au spectateur d'accepter la situation initiale et ensuite de se laisser porter par cette recherche d'Augustin qui nous conduira, eux et moi, dans une interaction et un décalage toujours grandissant. Plus on avance dans le spectacle, plus cette complicité avec le public grandit face à des personnages toujours plus absurdes, pour le plaisir des spectateurs et le mien!
Le public ici est un personnage à part entière, il porte Augustin dans sa recherche et, ce dernier cherchant son auteur, ne demande qu'à exister, et c'est au travers du regard et des réactions du public qu'il trouve sa véritable place.
Plus personnellement, chaque représentation est pour moi un véritable défi. Premièrement du fait du public encore une fois : il est différent à chaque représentation et réagit de façon différente. Cela me demande une grande force d'adaptation et d'écoute. Dès que je me mets au diapason avec lui, tout devient simple et c'est énormément de rires et de plaisir partagés.
C'est également une épreuve de traverser pas moins de dix personnages, tous avec leurs particularités et leur humeur, et ça à un rythme effréné. Certains sont des marionnettes faites de balais, d'autres sont joués, d'autres imaginés.... Je n'ai souvent pas le temps d'abandonner un personnage qu'un autre montre le bout de son nez et demande à exister !
Distribution
Écriture & mise en scène : Henri Mariel
Création sonore : Alexis Reymond
Scénographie : Patrick Grey
Avec : Raphaël Magnin
À télécharger
Captation intégrale disponible sur demande pour les professionnels
Crédit photo : Anne Groisard
Témoignage d'une professeure de collège
"Je connais le Théâtre de l’Entr'Acte depuis plusieurs années. J’ai plaisir à découvrir leurs créations autour de l’adaptation des œuvres ou des grands noms de la littérature française. Toujours beaucoup de finesse, de richesse dans l’adaptation des textes que sert une mise en scène intelligente. Le spectacle Augustin sans nom y souscrit.
Aussi je n’ai pas hésité à faire venir la compagnie et à diffuser ce spectacle auprès de nos élèves de cinquième et de quatrième dans notre collège. Le plaisir a été partagé entre mes collègues qui découvraient le spectacle pour la première fois et nos élèves de collège. Ils ont apprécié d’entrer dans l’univers moliéresque de façon moderne, intelligente, subtile et parfaitement adaptée à notre jeune public.
On est dans l’univers de la farce, de la comédie propre à Molière. Le rythme est enlevé, pas une minute de répit pour l’acteur, seul en scène qui incarne avec un plaisir non dissimulé tour à tour Scapin, Géronte, Monsieur Jourdain, Argante et des scènes clés du répertoire. Les élèves ont pu apprécier le travail de l’acteur et la mise en scène qui passe par le théâtre d’objets. Le jeu avec les balais incarnant les divers personnages est intéressant et le comédien les incarne avec jubilation et un réel talent. Il sait aussi impliquer les élèves dans le spectacle qui se sont prêtés au jeu et ont apprécié ce côté interactif.
La rencontre « bord de scène » leur a aussi beaucoup plu. Il nous a permis à nous enseignants de présenter Molière et son œuvre à nos élèves de cinquième et a servi de point de départ à un parcours sur Les fourberies de Scapin ou Le malade imaginaire. En ce qui concerne les classes de quatrième, ce spectacle nous a permis un rappel des pièces étudiées en cinquième et d’aborder la visée critique de ces comédies avec Le bourgeois gentilhomme et l’Avare. Ce spectacle à la mise en scène enjouée a pleinement favorisé l’adhésion et l’accès de nos collégiens à quatre pièces du patrimoine littéraire."